Damas: les frappes US avant l'enquête attestent que l’attaque chimique est une fabrication

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
Khan Cheikhoun - Sputnik Afrique
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Près de six mois après l’attaque chimique à Khan Cheikhoun, Damas ne cesse de dénoncer le bombardement américain contre sa base militaire, réalisé avant même le début de l’enquête, et se dit prêt à prêter main forte à la commission destinée à mettre les faits en lumière.

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Les frappes portées par Washington dans la nuit du 6 au 7 avril, soit quelques jours seulement après la diffusion des premières informations concernant l'attaque chimique à Khan Cheikhoun, témoignent du fait que l'incident chimique a été «fabriqué», a estimé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faisal al Mikdad lors d'un point presse à Damas.

«Ils ont pris cette décision d'avance, et cela témoigne du fait que les événements ont été fabriqués», a-t-il indiqué.

Le responsable syrien a également assuré que les autorités syriennes s'engageaient à créer toutes les conditions nécessaires pour permettre à la commission chargée d'enquêter sur l'incident de mener son travail.

«L'équipe chargée d'enquêter sur les circonstances de l'attaque chimique arrivera à Damas dans les jours à venir. Le gouvernement syrien assurera toutes les conditions nécessaires pour son travail», a poursuivi Faisal al Mikdad.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a récemment examiné le nouveau rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a confirmé l'utilisation du gaz sarin contre le village syrien de Khan Cheikhoun. Le document a été remis à la commission conjointe mise en place par l'OIAC et l'Onu, qui est chargée d'établir les coupables de l'attaque.

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L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés depuis deux navires américains en Méditerranée sur la base aérienne syrienne de Shayrat, près de Homs, en réaction à une dispersion chimique à Khan Cheikhoun attribuée par Washington aux forces fidèles à Bachar el-Assad.

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