Attaque chimique à Idlib: la CIA a mis les USA dans une situation embarrassante

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Commentant les déclarations de la CIA sur l’existence de preuves concernant l’attaque chimique à Idlib, un assistant du secrétaire général du parti «La Fédération des forces syriennes», annonce à Sputnik que cette affirmation n’aurait rien à voir avec la réalité et, au contraire, aurait pu mettre Washington dans une «situation embarrassante».

Les affirmations du directeur de la CIA Mike Pompeo relatives aux preuves selon lesquelles Damas aurait mené l'attaque chimique le 4 avril dernier à Khan Cheikhoun ne correspondent pas à la réalité, estime, dans une interview à Sputnik, l'assistant du secrétaire général du parti «La Fédération des forces syriennes», Saad al Kasir.

«Si les États-Unis possédaient réellement de telles preuves, ils ne les auraient pas caché aussi longtemps. Les preuves doivent impérativement être fournies pour l'enquête», a-t-il affirmé.

Selon lui, après cette déclaration, «les Américains ne peuvent plus ne pas les présenter, car autrement cela pourrait être considéré comme un recel de preuves contre l'enquête».

«C'est déjà un crime pour lequel les États-Unis pourraient être appelés à comparaître dans l'enquête internationale», a-t-il expliqué, ajoutant que M.Pompeo souhaitait «garder une belle image de son pays». Mais avec cette affirmation, il l'aurait mis «dans une situation embarrassante».

«Tout le monde sait que cette histoire d'attaque chimique était un coup monté. Nos amis russes ont présenté des démentis contre toutes les fausses accusations à l'encontre de la Syrie. Cela a été possible grâce aux nouvelles technologies à l'aide desquelles tous les déplacements des djihadistes et des militaires dans la région en question, au moment et avant l'attaque, avaient pu être observés», a relaté M.Al Kasir.

Mike Rogers, directeur de la NSA, Daniel Coats, directeur du Renseignement américain, et Mike Pompeo, directeur de la CIA - Sputnik Afrique
Damas aurait mené une attaque chimique, la CIA dit avoir des preuves
L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Dans une interview accordée à Sputnik, Bachar el-Assad a confirmé qu'aucune attaque n'avait eu lieu et qu'il s'agissait d'une provocation visant à justifier la frappe contre la base aérienne syrienne. Il a ajouté que la vidéo publiée par le Front al-Nosra en guise de preuve affirmait que l'attaque avait été menée entre 6h00 et 6h30. Cependant, l'armée syrienne n'avait entrepris aucune opération à cette heure. Plus encore, la vidéo filmée par les Casques blancs est contraire à la version sur l'utilisation du gaz sarin: Bachar el-Assad a signalé que les secouristes n'auraient pas survécu s'ils avaient travaillé sans porter un masque et des gants.

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