La question de la frontière irlandaise est l'une des plus complexes des négociations qui se sont ouvertes sur le Brexit car le rétablissement d'une frontière physique entre la République d'Irlande, membre de l'UE, et l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, risquerait de fragiliser l'accord de paix ayant mis fin en 1998 à des décennies de violences meurtrières dans la région entre protestants favorables à la tutelle britannique et catholiques nationalistes irlandais.
«Nous avons des principes très clairs. Notre priorité est de s'entendre sur l'absence d'infrastructures frontalières qui seraient un retour aux postes-frontières du passé et est totalement inacceptable pour le Royaume-Uni», a écrit le ministère britannique chargé du Brexit.
Selon le gouvernement britannique, ses propositions soumises mardi en matière d'accords douaniers permettraient une libre circulation des marchandises. En outre, environ 30.000 personnes franchissent chaque jour sans le moindre contrôle les 500 kilomètres de frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
Mardi, le gouvernement britannique a appelé de ses vœux un accord d'union douanière intérimaire d'environ deux ans avec l'Union européenne après le Brexit, une proposition froidement accueillie par Bruxelles, qui la juge prématurée.
Bruxelles n'a eu de cesse de répéter que le Royaume-Uni ne devait pas s'attendre à bénéficier après le Brexit des mêmes avantages que ceux procurés par une appartenance à l'UE et les responsables européens ont accueilli avec scepticisme mardi les propositions de Londres en matière douanière.