100 jours de Macron: passable sur la forme, mais à quand les réformes promises?

© AFP 2024 FRANCOIS GUILLOT French president Emmanuel Macron waits for the arrival of his Mexican counterpart for their meeting and dinner on July 6, 2017 at the Elysee palace in Paris.
French president Emmanuel Macron waits for the arrival of his Mexican counterpart for their meeting and dinner on July 6, 2017 at the Elysee palace in Paris. - Sputnik Afrique
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Trois mois, ce n'est pas assez pour évaluer l'efficacité d'un Président de la République, mais cette période est suffisante pour entrevoir ce que sera le quinquennat d'Emmanuel Macron. Sachant que nul ne peut être satisfait à 100%, Sputnik a invité deux interlocuteurs à évaluer les 100 premiers jours d'Emmanuel Macron au pouvoir.

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Faire baisser le chômage à 7 % et créer une force de 5.000 gardes-frontières européens, mais aussi mettre en place des diplômes universitaires pour les ministres du culte et fermer les associations et les lieux de culte qui s'attaquent à la République — pratiquement chaque Français a retenu de la longue liste des promesses électorales d'Emmanuel Macron les points qui le concernent, ce qui définit largement son évaluation des 100 premiers jours au pouvoir.

«C'est difficile de tirer le bilan des 100 premiers jours, parce que pour l'instant Emmanuel Macron n'a pas fait grand-chose», confirme à Sputnik Alexandre Roux, Secrétaire départemental Les Républicains de l'Isère. Ainsi, selon ce dernier, le Président n'a toujours pas lancé de réformes allant dans le sens de la baisse du taux de chômage dans le pays. Certes, «on ne peut pas se projeter dans les résultats du quinquennat en 100 jours, mais on sera attentif à la rentrée qu'Emmanuel Macron mette en place les réformes qui permettront d'arriver à ce pourcentage», dit-t-il.

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En revanche, le président a déjà tenu sa promesse d'interdire toute embauche par un élu ou un ministre d'un membre de sa famille, rappelle M.Roux, ce qui est à porter à son crédit. Toutefois, pointe-t-il, la loi été votée avec des fautes des procédures commises pendant la «navette» des lois. «On se retrouve avec les députés de LREM inexpérimentés qui ont fait des fautes de procédure qui font craindre pour le quinquennat à venir de nouveaux incidents», relate-t-il.

Donnant son évaluation globale, M.Roux juge que si M.Macron est crédible, toutefois il «devrait avoir peur de son entourage».

«Le renouvellement — c'est bien, la compétence — c'est mieux. Nous avions besoin de renouveler notre classe politique, mais il faut qu'il soit accompagné de compétence», dit-il commentant la nomination d'Anissa Khedher pour représenter la France à l'Otan.

Camel Bechikh, président de l'association «Fils de France», se montre plus critique à l'égard du Président, soulignant que rien n'a été fait par rapport à l'organisation du culte musulman en France. D'ailleurs, même des changements interviennent, M.Bechikh doute qu'ils soient substantiels.

«Malgré toutes les promesses que Macron peut faire, il ne pourra changer que la forme, certainement pas le fond. Parce que changer le fond ne peut résulter que de la volonté de la politique souverainiste. Ce qui paralyse l'islam de France, c'est l'ingérence des puissances étrangères tolérée par la France», juge-t-il.

«On ne peut pas pour l'instant donner de bons et mauvais points. Mais on dit que les 100 premiers jours donnent la tendance du quinquennat. Pour l'instant, on voit un Président qui n'est pas mauvais sur la forme, mais il faut voir comment il arrivera à impulser la dynamique pour faire les réformes voulues», conclut Alexandre Roux.

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