Qui est cet individu qui faisait frémir Mouammar Kadhafi?

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Alors que Mouammar Kadhafi avait la réputation de n’avoir peur de personne, il a avoué un jour que «Toute la Libye frémit devant moi et moi, je frémis devant ce chirurgien serbe». Aujourd’hui, 11 ans après leur première rencontre, Novak Vukoje évoque avec Sputnik la vie en Libye sous Kadhafi et sa rencontre avec le dirigeant libyen.

«Lorsque j'ai donné ma première conférence consacrée au ronflement à Belgrade en 1987, les spécialistes, les directeurs des cliniques assis dans les premiers rangs, rigolaient. Plus tard, beaucoup d'entre eux sont revenus vers moi pour se faire opérer», c'est ainsi que parle de lui-même un oto-rhino-laryngologiste serbe, Novak Vukoje, qui a régulièrement affaire aux cheikhs arabes ainsi qu'à d'autres gens importants venus des quatre coins du monde dont de Russie, d'Australie et des États-Unis.

Aujourd'hui, M. Vukoje raconte au micro de Sputnik la vie en Libye à l'époque de Kadhafi et sa rencontre avec le feu dirigeant libyen.

«Je suis fier d'avoir eu la possibilité de le rencontrer. La première fois, nous avons parlé dans sa tente, en 2006. Il m'a invité à la télévision nationale pour enregistrer notre conversation. Cependant, personne ne se sent à l'aise avant les opérations chirurgicales, et voilà ce qu'il a alors prononcé "Toute la Libye frémit devant moi et moi, je frémis devant ce chirurgien serbe "», a raconté le médecin, qui affirme, entre autres, maintenir des relations amicales avec la fille de Mouammar Kadhafi.

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Par ailleurs, selon M. Vukoje, la vie en Libye sous le gouvernement de Kadhafi était bien meilleure que dans beaucoup d'autres pays qu'il a visités lors de ses déplacements.

«J'ai fait presque tout le tour du globe, mais la Libye était le seul pays où je n'avais jamais vu de mendiants. L'État aidait tout le monde à mener une vie digne. À l'époque, il y avait cinq millions de gens en Libye et quelques millions d'employés étrangers», a-t-il affirmé, ajoutant que la guerre qui a éclaté dans le pays était dûe à «l'effet domino».

«Voilà cet effet domino, tu trouves trois mécontents, ils t'en ramènent encore trois, puis trois autres arriveront tous seuls. C'est ainsi que cette guerre affreuse a commencé, et vous voyez comme cela a fini…», a-t-il poursuivi.

Néanmoins, pour M. Vukoje, Mouammar Kadhafi reste une personnalité incontournable.

«Il n'y a pas longtemps, un homme avec beaucoup de pouvoirs, préférant rester dans l'ombre, est venu me voir. Lorsqu'il a vu ma photo avec Kadhafi, il a demandé quand est-ce que je l'ai vu pour la dernière fois. J'ai dit que notre dernière rencontre avait eu lieu le 4 novembre 2010. Il m'a alors répondu qu'il était venu le voir en compagnie de quelques personnes un mois plus tard. Ils lui ont proposé l'offre suivante: "prends autant d'argent que tu veux, prends avec toi qui tu veux, choisis le pays où tu vas t'installer". Ce à quoi M.Kadhafi a répliqué "Je suis arrivé au pouvoir grâce à la Révolution, et c'est avec elle que je partirai"…», a conclu le médecin.

Arrivé en Libye en février 2011, le soi-disant « Printemps arabe » s'est transformé en conflit civil armé et en une incessante effusion du sang qui a emporté des milliers de vies. Soutenus par l'aviation et la marine de l'Otan, les insurgés ont réussi à renverser et à exécuter Mouammar Kadhafi qui a dirigé le pays pendant quatre décennies, anéantissant pratiquement totalement un État prospère et centralisé.

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