Les mesures protectionnistes que la Russie a adoptées le 1 er août 2014 face aux sanctions occidentales ont permis à certains secteurs de l'économie russe tels que l'agriculture et l'élevage de connaître une croissance considérable par rapport aux années précédentes, écrit Le Figaro.
Selon la publication, suite à une récolte incroyable en 2016, qui a projeté la Russie parmi les principaux exportateurs de céréales, il est devenu clair que le Kremlin a gagné une bataille dans la guerre des sanctions. Le fait que le secteur agricole connaisse 3% de croissance par an depuis 2014 fait espérer que dans les années à venir la Russie devienne un pays indépendant dans le domaine. Un succès considérable, compte tenu que dans les années 1990, la Russie recevait une aide humanitaire, rappelle l'auteur de l'article.
Ainsi, le Service fédéral des statistiques, Rosstat, indique que le volume des importations de 43% au cours du premier trimestre de 2014 est tombé à 37% pour la même période de cette année. Les meilleurs résultats ont été obtenus dans le commerce de la viande, où les importations ont été divisées par trois.
Pourtant, il existe des facteurs qui exercent une influence négative sur le secteur, notamment le taux élevé de refinancement de crédit de 9%, ainsi que l'instabilité de l'environnement macroéconomique car la production nationale dépend des fluctuations du rouble ou de la présence de mesures protectionnistes.
En outre, dans de nombreux domaines, certains importateurs ont été remplacés par d'autres. Par exemple, les pommes polonaises viennent maintenant du Mexique, les oranges espagnoles de l'Argentine et les crevettes du Canada ont été remplacées par des nicaraguayennes. Les produits laitiers sont achetés en Biélorussie, en Inde, en Serbie, en Uruguay et même en Suisse.
Vendredi, Rosstat a signalé un ralentissement du taux d'inflation annuel en juillet à 3,9%. Le ministère du Développement économique a rapporté que ce ralentissement était principalement lié à la sensible baisse des prix des fruits et légumes sur fond d’augmentation de l'offre.