Plusieurs banques européennes rejoindront ces prochains mois le projet gazier russe Yamal LNG, a annoncé jeudi Léonid Mikhelson, président du conseil d'administration du groupe Novatek, l'un des plus grands producteurs de gaz en Russie.
«Nous avons signé un accord établissant la limite de financement du projet par les banques au niveau de 19 milliards de dollars. Cette limite a été atteinte. Mais nous demandons déjà à certaines institutions financières de réduire leur quotas, parce qu'il y a d'autres établissements souhaitant rentrer dans le groupe des investisseurs, qui nous rejoindront d'ici un ou deux mois. Plusieurs banques européennes, des pays qui font partie du projet, participeront au financement», a indiqué M.Mikhelson lors d'une rencontre avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
Yamal SPG (Yamal LNG) implique la construction d'une usine à capacité de production de 16,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an sur la base du gisement de Tambeï du Sud, dans le nord de la Sibérie occidentale. À titre de comparaison, cette quantité est consommée annuellement par la Pologne, l'Autriche, l'Estonie et la Suède réunies. Les réserves prouvées et probables du gisement de Tambeï du Sud sont évaluées à 907 milliards de m3. Le montant de l'investissement pour réaliser le projet est estimé à 27 milliards de dollars.
Les actionnaires du projet sont Novatek (50,1%), le groupe pétrogazier français Total (20%), le groupe chinois CNPC (20%) et le Fonds de la Route de la soie chinois (9,9%).
La réalisation du projet suppose également la création d'infrastructures de transport, y compris d'un port et d'un aéroport à proximité du village de Sabetta, ainsi que la construction d'une base de transbordement dans le port belge de Zeebruges pour la livraison de gaz aux pays de la zone Asie-Pacifique pendant la période de gel du Passage du Nord-Est (Voie maritime du Nord).