Tetsuma Esaki, secrétaire d'État auprès du Premier ministre japonais, chargé d'Okinawa, s'est prononcé lors d'une conférence de presse pour réviser l'accord avec les États-Unis sur le statut des troupes américaines.
«Il faut réviser encore un peu l'accord sur le statut des forces», a-t-il déclaré, cité par l'agence Kyodo, «le gouvernement doit répondre aux sentiments de la population locale et dire aux États-Unis tout ce qu'il faut dire, même si cela prend du temps, il est nécessaire de parler».
Toujours selon Kyodo, M.Esaki est chargé de la promotion de l'économie de la préfecture d'Okinawa et il est assez étrange de sa part d'aborder une question aussi délicate que le réexamen du statut des troupes américaines.
Le commandant US a de son côté répondu que des avions hybrides volaient dans le monde entier, faisant ainsi comprendre que l'armée américaine n'avait pas l'intention de suspendre les vols.
En outre, les habitants d'Okinawa et les autorités locales ont à maintes reprises manifesté contre la présence des bases militaires américaines.
L'île d'Okinawa ne constitue que 0,6% du territoire japonais, mais elle abrite la plupart des sites militaires américains déployés au Japon, y compris la plus grande base aérienne située hors des États-Unis. Près d'un cinquième de la superficie de l'île est occupé par des bases, des aérodromes et des terrains militaires américains, l'emplacement étant jugé stratégique en Asie.
L'accord sur le statut des forces américaines, en date de 1960, libère le personnel militaire et civil des bases américaines au Japon de la responsabilité juridique pour des délits commis dans l'exercice des fonctions.