Commentant la politique menée par l'Union européenne à l'encontre de Moscou, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a mis en doute son indépendance.
«Je ne crois pas à l'autonomie de l'Europe d'aujourd'hui en tant que joueur, surtout en ce qui concerne les questions russes. Malheureusement, au cours de ces dernières années, ils ont fait tant de choses et ont créé un tel point mort dans les relations avec la Russie qu'ils auront par la suite du mal à s'en débarrasser», a-t-il déclaré, soulignant que «promouvoir le business et les intérêts économiques c'est bien sûr un facteur, mais je n'aurais pas surestimé sa signification dans ce nouveau contexte».
Par ailleurs, M.Ryabkov s'est rappelé la position dure de l'Europe lorsqu'il s'agissait des sanctions à l'encontre de Cuba en 1996, visant les entreprises étrangères ayant des relations commerciales avec cette dernière.
«L'Union européenne a trouvé alors des moyens législatifs pour protéger son business contre l'application extraterritoriale des sanctions américaines. Mais c'est désormais du passé», a-t-il relaté.
Pour sa part, on pourrait de nos jours voir des déclarations reflétant des opinions divergeantes de certains pays, surtout de ceux qui étaient intéressés par une normalisation des relations avec la Russie, y compris du point de vue économique.
«Les paroles devraient être suivies d'actes», a-t-il ainsi conclu.
La loi a été également critiquée par l'UE qui est préoccupée par le fait que les sanctions permettent d'infliger des amendes aux entreprises européennes pour leur participation à des projets énergétiques communs avec la Russie, en particulier dans la mise en œuvre du projet de gazoduc Nord Stream 2, financé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés européennes Engie (France), OMV (Autriche), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas), Uniper et Wintershall (Allemagne).