Lors de sa rencontre avec le Secrétaire d'État américain Rex Tillerson, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi a affirmé que des sanctions unilatérales ne pouvaient résoudre le problème de la Corée du Nord, d'après une déclaration sur le site Web du ministère chinois des Affaires étrangères.
«La Chine déploie des efforts considérables pour trouver une solution au problème nucléaire dans la péninsule coréenne, solution qui repose sur les principes de justice, d'objectivité et de responsabilité. L'interminable mise en œuvre de sanctions n'est pas une solution. Nous espérons que les États-Unis considéreront sérieusement l'initiative du «double gel» précédemment avancée par Pékin», a déclaré M.Wang en marge du sommet de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) à Manille.
Wang Yi s'est également prononcé contre l'introduction par les États-Unis de sanctions unilatérales imposées à plusieurs entreprises chinoises qui soutiennent économiquement la Corée du Nord. Ces mesures restrictives pourraient être prises au cours des semaines à venir et concerneraient de petits instituts financiers qui sont liés aux programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord.
Samedi, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu ont adopté à l'unanimité une résolution élargissant les sanctions contre Pyongyang, après que ce dernier a procédé à de nouveaux essais de missiles.
Ce document interdit à la Corée du Nord d'exporter toute une série de minéraux et d'aliments, dont le charbon, le fer, le plomb et les fruits de mer. Le texte de la résolution contient d'autres restrictions, y compris des mesures à l'encontre de personnes morales et physiques liées aux programmes nucléaires et de missiles de Pyongyang.
Les pays membres de l'Onu s'engagent en outre à ne pas augmenter le nombre de travailleurs nord-coréens sur leur territoire et à ne pas créer de nouvelles joint-ventures avec la Corée du Nord.
Par ailleurs, le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, Vassili Nebenzya, a appelé la Corée du Nord à arrêter ses programmes nucléaire et de missiles et à retourner au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).