Washington n'a pas le droit d'accuser Damas d'avoir utilisé des armes chimiques, si la coalition internationale dirigée par les États-Unis largue des bombes au phosphore blanc sur un hôpital de Raqqa, a écrit le sénateur russe Alekseï Pouchkov sur son compte Twitter, commentant ainsi les informations parues ce samedi sur l'utilisation de munitions au phosphore par la coalition anti-Daech en Syrie.
«En accusant sans motif Damas d'utilisation d'armes chimiques, les États-Unis eux-mêmes utilisent des munitions au phosphore interdites par des conventions internationales. Et ce fait est prouvé», a écrit M.Pouchkov.
Il a de même indiqué que ce serait bien de demander à la partie américaine à l'Onu les raisons de l'utilisation de bombe au phosphore.
«Encore une frappe des États-Unis sur un hôpital. Il faut exiger à l'Onu de l'"humaniste" Haley [Nikki Haley, ambassadrice des USA à l'Onu, ndlr] d'expliquer les raisons humanitaires qui sont derrière l'utilisation de bombes au phosphore», a écrit le sénateur russe.
La chef adjoint de l'antenne locale du Croissant-Rouge, cité par l'agence SANA, a accusé le 5 août la coalition internationale dirigée par les États-Unis d'avoir utilisé des bombes au phosphore contre un hôpital de Raqqa.
La coalition anti-Daech conduite par les États-Unis a déclaré qu'elle utilisait des munitions au phosphore en Syrie conformément aux normes internationales et en prenant des mesures de précaution à l'égard de la population civile.