Alexandre Mariassov, ex-ambassadeur russe à Téhéran et expert du club de discussion Valdaï, estime que les États-Unis poussent l'Iran à sortir du Plan d'action conjoint relatif à son programme nucléaire.
«Pour ce faire, il faut des investissements étrangers et des technologies de pointe, ce que vise une autre sphère d'activité du Président Rohani: le développement des liens économiques, politiques et commerciaux de l'Iran avec le monde extérieur», signale l'expert.
Il a rappelé à ce propos l'attitude nettement négative de l'administration Trump envers l'accord nucléaire avec l'Iran.
«Les États-Unis cherchent un prétexte et incitent Téhéran à se retirer de l'accord nucléaire. Washington tentent de présenter le développement par l'Iran de son programme de missiles et son activité antiterroriste en Syrie et dans le reste de la région comme une violation de ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire, ce qui est contraire à la réalité», a-t-il indiqué.
Alexandre Mariassov signale que par leurs nouvelles sanctions, les États-Unis font pression sur l'Iran et tentent de le pousser à enfreindre les clauses de l'accord nucléaire pour accuser ensuite la république islamique de torpiller les accords de Vienne.
«Il est difficile de dire qui sera le premier à craquer: les «faucons» sont nombreux des deux côtés», note l'expert.
Le 14 juillet 2015, l'Iran et les six médiateurs internationaux sont parvenus à un accord historique sur le problème du nucléaire iranien, problème qui traînait en longueur depuis nombre d'années. Les parties ont adopté un Plan d'action conjoint par lequel l'Iran gelait son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions économiques et financières introduites par le Conseil de sécurité de l'Onu, les États-Unis et l'Union européenne. Le Plan est entré en vigueur le 16 janvier 2016.