Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que le Président américain, Donald Trump essaye de faire porter toute la responsabilité de la rupture de l'accord sur le programme nucléaire iranien à Téhéran, car Washington ne veut plus respecter les dispositions du Plan Global d'action conjoint (accord signé entre l'Iran, les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne afin de déterminer le développement futur du programme nucléaire iranien sous le contrôle rigoureux de l'Agence internationale de l'énergie atomique). A cette fin, les États-Unis ont imposé le 27 juillet de nouvelles sanctions à la République islamique, a-t-il expliqué, cité par l'agence de nouvelles iranienne Mehr.
«Trump et les États-Unis dans son ensemble tentent de sortir de l'affaire nucléaire [le Plan global d'action conjoint, ndlr] en rejetant la responsabilité de son échec sur l'Iran», a souligné M. Araghchi, qui est aussi le principal négociateur iranien sur les questions nucléaires.
Selon le diplomate, parmi les raisons de ces nouvelles sanctions on trouve en vrac les violations des droits de l'homme, le soutien au terrorisme, le développement des programmes de missiles, mais tous ces prétextes ne sont pas liés aux armes nucléaires.
Abbas Araghchi a promis que l'Iran préparerait des contre-mesures et que la réponse serait «calculée» et «bien réfléchie», ce qui ne permettra pas à Washington de pousser Téhéran à violer l'accord.
Le Sénat américain a approuvé jeudi 27 juillet la proposition de loi portant sur de nouvelles sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Le document a été soutenu par 98 voix contre deux.
L'Iran a procédé jeudi au lancement d'une fusée de type Simorgh de fabrication nationale. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont condamné ces actes, sous prétexte qu'ils violent la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Téhéran estime que le programme n'est pas dirigé contre d'autres pays et ne saura donc susciter de préoccupations. De même, l'Iran envisage de poursuivre la mise au point de son programme de missiles et condamne les éventuelles sanctions de Washington à son encontre.