Le 3 août est une triste date pour l'Irak: c'est le jour de deuil des femmes irakiennes, martyres de Daech. Cela fait déjà trois ans que les djihadistes ont envahi leur territoire dans le pays. Les Yézidis de tous les coins du monde pleurent toujours leur peuple sous le joug de Daech, se souviennent de ceux qui ont péri et prient afin de libérer les femmes et les enfants qui demeurent prisonniers.
Des événements commémoratifs se sont tenus en particulier dans le camp pour réfugiés près de la ville de Zakho, dans le Kurdistan irakien, et à Stuttgart, en Allemagne. La défenseuse des droits de l'homme d'origine yézidie, Nadia Murad, y était également présente. Les participants ont apporté les photos des enfants et des proches qu'ils pleuraient.
«Nous n'allons jamais oublier la vie en captivité avec Daech», a raconté Zeinad, Yézidie irakienne de 32 ans. «Des terroristes m'ont enlevée, ainsi que mes trois sœurs, deux ont réussi à échapper à ce cauchemar. Mes cousines se sont aussi retrouvées prisonnières.»
On peut la qualifier de chanceuse, si ce terme est applicable dans ce contexte: après le premier viol et le stress vécu, Zeinab a souffert de grands problèmes de santé et les terroristes l'ont laissée en paix. Mais d'autres femmes ont subi un sort plus dur encore.
La plupart des femmes qui sont parvenues à se libérer ont été rachetées aux terroristes, alors que les cas de fuites réussies sont rares. Une partie des Yézidis, à l'instar d'autres réfugiés du Proche-Orient, vit actuellement en Europe. L'Allemagne, par exemple, accorde un soutien particulier aux femmes et aux enfants ayant souffert lors de la captivité avec Daech.