Selon lui, Washington doit adopter des restrictions uniquement après avoir consulté les partenaires, c'est-à-dire l'UE. Selon le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Jean-Claude Juncker s'est dit satisfait de voir que la loi signée par le président américain Donald Trump sur le durcissement des sanctions antirusses tient compte des préoccupations de l'UE. D'après lui, suite à la pression diplomatique de Bruxelles, Washington «a renoncé à une partie significative des sanctions contre la Russie», qui sont bien plus souples qu'on ne l'attendait.
Néanmoins, M. Juncker reste inquiet que ces démarches puissent affecter les intérêts de l'UE dans le domaine de la sécurité énergétique.
«C'est la manière dont le président Trump emploiera cette loi qui sera décisive», a déclaré un représentant du ministère. Alors que le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel qualifie les nouvelles sanctions d'«illégales». Selon lui, de cette manière les USA veulent se libérer la place pour fournir des hydrocarbures américaines en UE.
Son homologue autrichien, Sebastian Kurz, a remis en question la nécessité d'adopter de nouvelles restrictions contre Moscou. «Les sanctions américaines contre la Russie impacteront également les compagnies européennes. L'Autriche a de sérieux doutes quant à la nécessité de cette démarche», a-t-il écrit sur Twitter. Selon lui, «l'UE doit unanimement réagir aux sanctions unilatérales pour respecter les intérêts européens». En ce sens, il soutient le chef de la Commission européenne.
Il est à noter que le président américain Donald Trump, bien qu'il ait signé cette loi, désapprouve lui-même les sanctions. «En limitant la souplesse du pouvoir exécutif ce décret complique pour les USA la signature de transactions favorables dans l'intérêt du peuple américain, il incitera la Chine, la Russie et la Corée du Nord à se rapprocher davantage», a déclaré le locataire de la Maison blanche. Selon lui, même si ce projet de loi présente de sérieuses lacunes, il l'a signée pour l'unité nationale.
La Russie a l'intention de défendre ses intérêts par rapport aux sanctions américaines, a déclaré le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov. Selon lui, c'est ce que feront tous les pays touchés par la nouvelle loi américaine. «Dans l'ensemble nous considérons cette politique de sanctions comme à courte vue, illégale et sans perspectives», a déclaré Dmitri Peskov. Tout en indiquant que la loi sur le durcissement des sanctions contre la Russie, la Corée du Nord et l'Iran de facto ne changeait pas la situation actuelle, c'est pourquoi Moscou ne compte pas prendre de contre-mesures.
Le professeur Christoph Ohler, responsable de la chaire du droit international à l'université Friedrich Schiller d'Iéna (Allemagne):
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