Jean-Claude Juncker a exprimé sa satisfaction du fait que la loi sur les sanctions contre Moscou, Téhéran et Pyongyang, signée mercredi par Donald Trump, prenne en considération les préoccupations de l'Union européenne. Cependant, selon lui, l'UE se réserve le droit de répondre si les mesures nuisent aux intérêts économiques européens.
«Nous sommes prêts. Nous devons défendre nos intérêts face aux États-Unis et nous le ferons», a-t-il déclaré.
Le Sénat américain a adopté jeudi dernier, par 98 voix pour et seulement deux contre, une proposition de loi sur des sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord.La Chambre des représentants du Congrès a approuvé ce texte la semaine dernière par 419 voix pour et trois contre.
La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Sanders avait précédemment déclaré que le chef de l'État avait l'intention de signer le document.
Les sanctions américaines frappent notamment les nouveaux projets pétrogaziers réalisés en Arctique et sur le plateau continental où les entreprises russes détiennent au moins 33% des parts.
L'UE a qualifié les nouvelles sanctions d'«actions unilatérales de Washington».
En réponse à l'adoption par le Congrès américain de nouvelles sanctions antirusses, Moscou a interdit à l'ambassade américaine l'accès à deux sites dont elle avait la jouissance à Moscou. En outre, Moscou a demandé à Washington de réduire, à partir du 1er septembre, à 455 le nombre des membres du personnel de son ambassade et de ses consulats en Russie. Le ministère a également prévenu que Moscou répliquerait en cas de nouvelles expulsions de diplomates russes par les États-Unis.