Les coupes budgétaires annoncées de 82,5 millions d'euros et la suppression du poste de secrétaire d'Etat dédié à la politique éducative, culturelle et diplomatique créent, de facto, un décalage entre le discours du chef de l'Etat à l'international et la situation sur le terrain.
Hélène Conway-Mouret, sénatrice PS et ministre déléguée au sein du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, a expliqué à Sputnik pourquoi les Français de l'étranger se sentaient déconsidérés par le gouvernement actuel d'Edouard Philippe.
«Dans la prise en compte de leurs représentation au niveau de l'exécutif et […] de l'aide publique au développement, il y a un décalage très fort entre l'annonce faite par le Président, qui a fait naître des espoirs, et ce que le gouvernement propose aux Français à l'étranger en matière d'économie», a indiqué la sénatrice.
«Nous avions une vraie équipe […] qui travaillait avec efficacité pour pouvoir être présents localement, pour représenter la France et surtout faire avancer les dossiers. Ce qui est déroutant aujourd'hui, c'est que l'on a appris qu'il y aurait des coupes. […] On se demande comment on peut faire tourner un ministère [des Affaires étrangères] avec 4,7 milliards, l'ensemble du réseau diplomatique, toute la représentation française: les écoles, les consulats, les Instituts», a-t-elle déploré.
À l'en croire, les employés des consulats seraient à présent «sous pression», voir «en souffrance».
«Ils [les employés] ne sont pas assez nombreux et on continue à couper les postes. Je ne sais pas comment ils pourront continuer à assurer un service public de qualité», a souligné la sénatrice.