Il est à noter que la page Web en question, qui ne différait du site original que par un petit point au-dessous du Z, était à tel point «convaincante» qu'elle n'a pas tardé à provoquer des réactions de la part de la mission diplomatique du Qatar à Moscou et de la véritable chaîne Al Jazeera.
«L'ambassade qatarie en Russie dément les informations publiées le 31 juin sur un blogue russe concernant une "allégation" qui aurait été faite par l'ambassadeur qatari en Russie, Fahad bin Mohammed Al-Attiyah, et qui aurait été publiée sur le site de la chaîne Al Jazeera», a déclaré l'ambassade dans un communiqué.
«Elle est fausse et truquée», a relevé l'ambassade, tout en soulignant que de telles fausses nouvelles visaient en premier lieu à nuire à la réputation des médias en question.
Au demeurant, Al Jazeera a de son côté indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un «cas unique en son genre», la chaîne ayant eu affaire à de semblables fake news par le passé.
Pour rappel, début juin, l'Arabie saoudite, l'Égypte, Bahreïn et les Émirats arabes unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de financer des activités extrémistes à travers le monde. Par la suite, les pays du Golfe ont adressé à Doha une liste de conditions destinées à lui faire infléchir sa politique étrangère.
Ils demandent notamment au Qatar de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque située sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera. Doha a pour sa part qualifié ces exigences d'irréalistes et a appelé à les réviser.