La décision rendue par le tribunal britannique stipule l'impossibilité de poursuivre l'ex-Premier ministre du pays Tony Blair pour le rôle qu'il a joué dans la guerre d'Irak de 2003, signale le journal The Guardian. Ainsi, les juges ont bloqué la tentative de l'ex-général irakien Abdulwaheed al-Rabbat de le poursuivre en tant que personne privée pour les crimes de guerre.
Les juges ont reconnu que la mention du crime d'agression avait été récemment introduite dans le droit international, mais ont signalé que le principe de rétroactivité ne s'y appliquait pas.
La politique de Tony Blair est fustigée dans le rapport de la commission, dirigée par l'ancien vice-secrétaire d'État permanent du Royaume-Uni John Chilcot, sur l'engagement du Royaume-Uni dans la guerre en Irak en 2003. Le document publié en 2016 critique sévèrement l'action de Tony Blair et le rôle des services secrets et dévoile que «la planification et les préparatifs pour l'Irak étaient complètement inadéquats» et l'invasion «prématurée».
La décision de Londres et de son premier ministre de l'époque Tony Blair d'entrer en guerre contre l'Irak en 2003, aux côtés de Washington, a été fondée sur une base «loin d'être acceptable», lit-on dans le rapport.