Tony Blair pourrait être poursuivi pour son rôle dans la guerre en Irak si les juges annulent une décision judiciaire de 2016 qui avait confirmé que l'ancien Premier-ministre britannique possédait l'immunité, a annoncé mercredi le Guardian.
Selon les informations du quotidien, le lord juge en chef d'Angleterre et du Pays de Galles, Thomas de Cwmgiedd, et le juge Duncan Ouseley examineront une affaire dont l’enjeu est la levée de l’immunité de M.Blair en relation à ses décisions concernant la participation du Royaume-Uni à la guerre d’Irak.
Des poursuites pénales privées contre l'ancien Premier ministre travailliste ont été bloquées en 2016 par un tribunal de Westminster qui a statué que M.Blair devait bénéficier de l'immunité, toute poursuite contre lui pouvant impliquer la révélation de données confidentielles soumises aux lois sur les secrets d’État.
L'affaire qui sera entendue mercredi concerne une poursuite privée visant à juger Tony Blair, l'ancien ministre des Affaires étrangères Jack Straw et l'ancien procureur général Peter Goldsmith pour crimes de guerre en raison de leur décision de rejoindre les États-Unis dans l'invasion de l’Irak. Le procureur général britannique Jeremy Wright se prononcera en faveur du maintien de l'immunité de l’ex-chef du gouvernement.
L'ancien ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a aussi reconnu qu'il portait «une grande partie de la responsabilité» de l'invasion en Irak en 2003.
Le Royaume-Uni a perdu 456 militaires en Afghanistan sur les 140 000 qui y était en service dans les opérations depuis 2001, précise l'agence Reuters. 179 militaires britanniques ont été tués lors de la guerre irakienne entre 2003 et 2009.