Donald Trump sera obligé de signer le projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions anti-russes bien que cela porte un coup dur aux relations avec Moscou, lit-on dans article de Michael Crowley paru sur le site américain Politico.
La déclaration de la Maison-Blanche précisant que le Président Donald Trump a approuvé la version définitive du document après que ses remarques avaient été prises en compte est une tentative de «sauver la face», assure l'auteur de la publication. Selon ce dernier, le Président américain, confronté sur cette question aux membres du Congrès aussi bien démocrates que républicains, n'a d'autre choix que de signer ce projet de loi.
«La décision d'opposer son véto aurait été absolument déraisonnable pour l'administration. Le Congrès aurait surmonté le véto et Trump n'aurait au bout du compte fait que jeter de l'huile sur le feu du scandale "russe" à Washington», cite l'éditorialiste Edward Fishman, ex-employé du Département d'État chargé sous Obama de la conception de sanctions antirusses.
Plus tôt dans la journée de vendredi, la Maison-Blanche avait fait savoir que Donald Trump était prêt à signer le projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions contre la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, approuvé par le Congrès.
En réponse à l'adoption par le Congrès américain de nouvelles sanctions antirusses, Moscou va interdire à l'ambassade américaine l'accès à deux sites dont elle a la jouissance à Moscou. En outre, Moscou a demandé à Washington de réduire, à partir du 1er septembre, à 455 le nombre des membres du personnel de son ambassade et de ses consulats en Russie. Le ministère a également prévenu que Moscou répliquerait en cas de nouvelles expulsions de diplomates russes par les États-Unis. La riposte du ministère des Affaires étrangères aux sanctions a obtenu le feu vert du Président russe, a confirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.