L'Union américaine pour les libertés civiles (American Civil Liberties Union) a publié des documents récemment déclassifiés mettant en lumière la violation des droits de l'homme par la National Security Agency (NSA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI) sous administration de Barack Obama.
Au total, la NSA et le FBI ont violé plus de 90 fois les restrictions sur la collecte d'informations. Cela a été notamment possible grâce à la section controversée du Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) permettant aux services secrets d'espionner des échanges sur Internet des étrangers soupçonnés d'activités terroristes.
En 2008, M.Rossini a avoué sa culpabilité dans le cadre de cinq infractions pénales, qui consistaient à avoir abusé de ses fonctions officielles pour avoir accès à la base de données du FBI à des fins personnelles. En 2009, Rossini a démissionné.
Il a ainsi expliqué que bien que l'article 702 n'autorise les services secrets à espionner que des étrangers, lorsqu'une personne classée dangereuse appelle un numéro américain, «la NSA doit naturellement écouter l'ensemble de la conversation».
«Comment la NSA peut-elle savoir si son interlocuteur est un Américain ou pas? A ce moment-là, ils ne le savent pas», a-t-il expliqué pour justifier ses anciens collègues.
Mark Rossini a également abordé le thème des révélations d'Edward Snowden portant sur la «collecte d'information (des métadonnées) qui ne comprenaient pas de conversations entre les gens».
«Lorsque la NSA mettait sur écoute un numéro étranger, si ce étranger contactait un Américain, le logiciel Stellar Wind (il permettait d'espionner les communications électroniques, ndlr) dotait la NSA du pouvoir d'écouter deux ou trois personnes. C'est dont ce que Snowden a révélé. Cependant, les gens ne parlent pas d'une autre chose qu'il a révélée: les codes que la NSA avait utilisés pour programmer ses ordinateurs pour l'écoute. C'était la partie la plus dangereuse de ce que Snowden a révélé», a souligné l'ex-employé du FBI.
Il s'est pourtant empressé d'ajouter que durant les 18 années de son «travail pour le gouvernement des États-Unis», il n'a rencontré personne qui ait délibérément abusé de son autorité pour obtenir des informations. Néanmoins, Mark Rossini reste persuadé que personne ne peut être accusé ou inculpé dans la foulée de ces révélations.
Persuadé de l'innocence des services secrets américains, M.Rossini a en outre conseillé aux gens de «mieux comprendre ce que fait le gouvernement et ce qu'il ne fait pas», de «regarder plus loin que des titres» ainsi que de «lire attentivement des articles».
«L'article 702 doit continuer de fonctionner en l'absence de preuves concrètes (…) de violation des droits de quelqu'un», a conclu l'ancien agent du FBI.