Ce n'est plus le palais Bourbon, mais le «palais Pinder», voilà quelle impression produisent les récents débats à l'Assemblée nationale sur le député du Front national (FN) Gilbert Collard. Décompte échoué, bizutages et suspensions incessantes, des incidents similaires sont devenus presque le quotidien de l'Assemblée vu le manque d'expérience de certains députés. En effet, 169 députés de La République en marche! (LREM) n'ont jamais exercé de mandat.
Assemblée Nationale, entrée gratuite. ce n'est plus le Palais Bourbon mais le Palais #Pinder! https://t.co/KNNZdTtgp6
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 28 июля 2017 г.
Les Français ne retiennent plus leurs mots et affluent sur le Web pour dénoncer l'ambiance de «cirque» des débats.
Moins cher et plus spectaculaire que le cirque Pinder, suivez les débats à l'Assemblée Nationale avec @paul_denton! #MustFollow #DirectAN
— Guillaume Meurice (@GMeurice) 28 июля 2017 г.
L'hémicycle de l'Assemblée Nationale a beau ressembler à un cirque, il n'empêche que ce n'est pas le lieu pour rassembler les clowns de LREM
— maurice martin (@MauriceMartin01) 28 июля 2017 г.
Le spectacle que donne l'Assemblée Nationale tourne au ridicule,discrédite l'institution,et prouve que l'expérience est quand même un plus..
— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 28 июля 2017 г.
Jour après jour, l'Assemblée semble vivre ses suspensions de séance et des débats ratés. Découvrez le top des «performances» les plus frappantes listées par Sputnik.
Vote épineux
Jeudi soir, les débats sur le projet de loi de moralisation de la vie politique se sont heurtés à un problème de décompte. La séance a été convoquée pour voter un amendement censé faciliter la procédure d'ouverture des comptes de campagne dans une banque pour un candidat. Le nombre des voix décompté par le président de l'Assemblée a été vivement contesté et, finalement, Jean-Luc Mélenchon et d'autres Insoumis ont quitté l'hémicycle.
Le coup de gueule de @JLMelenchon. Il quitte l'hémicycle avec son groupe après le refus de revoter un amdt #directAN https://t.co/OicfWyAVAZ pic.twitter.com/xmwhXquslR
— LCP (@LCP) 27 июля 2017 г.
Les députés contre une femme
Plus tôt dans la semaine, les débats sur le projet de loi de confiance dans l'action publique ne se sont pas non plus déroulés comme prévu et la vice-présidente LREM de l'Assemblée, novice dans le métier, a dû faire face à un tapage peu habituel.
"Vous avez appelé les votes 'pour' deux fois de suite!", s'indigne @VigierPhilippe. Suspension de séance dans l'hémicycle #DirectAN pic.twitter.com/Kzy0r6DYvP
— LCP (@LCP) 25 июля 2017 г.
Mais les défis de cette semaine n'étaient pas terminés, la vice-présidente s'est de nouveau retrouvé dans une situation où elle était incapable de poursuivre le débat, débordée par son intensité.
Incapable de mener un débat, la vice-présidente En Marche de l'Assemblée sèchement recadrée par un député #DirectAN #Senat pic.twitter.com/g5CQ2oeDAQ
— TV Libertés (@tvlofficiel) 25 июля 2017 г.
LREM jette l'éponge face au casier judiciaire vierge
Les cafouillages ont poussé à réfléchir aux lacunes dans l'organisation des débats. Le président de l'Assemblée, François de Rugy, n'a pas tardé à déplorer le bizutage des discussions:
«C'est un peu normal que dans une période d'installation où nous sommes encore […] il y ait du rodage. Mais il y a aussi, disons-le, une forme de bizutage», a-t-il dénoncé. «C'est-à-dire qu'il y a de nouveaux députés qui sont en rodage, et puis il y a peut-être des anciens qui profitent un peu de la situation pour faire un bizutage, notamment contre celles et ceux qui me secondent à la présidence des séances.»