Les origines du cancer, véritable fléau du XXIe siècle, suscitent un vif intérêt auprès des scientifiques du monde entier. Alors que les radiations ont toujours été considérées comme un élément déclencheur de cette maladie, des biologistes russes semblent pouvoir désormais infirmer cette théorie.
«Les catastrophes nucléaires, comme, par exemple, celle de Tchernobyl ou de Fukusima, font que beaucoup de gens subissent régulièrement des irradiations radioactives plus ou moins importantes. Et même si les études des conséquences des explosions nucléaires démontrent qu'une forte irradiation augmente le risque de cancer, le mécanisme de l'influence de l'irradiation "lente" reste encore un sujet débattu», écrit Sergueï Léonov de l'Institut de physique et de technologie de Moscou (MFTI) dans un article publié dans la revue spécialisée Oncotarget.
Par contre, lorsqu'il s'agit d'une petite dose de radiations, l'effet n'est pas le même car au bout d'un moment la concentration en substances chimiques agressives a atteint un maximum. Ceci démontre que les structures ADN restaient intactes malgré un bombardement ionisant.
Après avoir effectué de nombreux tests, les scientifiques ont établi que les cellules souches non seulement ralentissaient le processus de leur division lors d'une faible irradiation mais qu'elles en profitent aussi pour réparer l'ADN endommagé.
Cette particularité des cellules souches explique, en partie, pourquoi les chercheurs n'ont toujours pas pu établir le lien entre le développement du cancer et la vie dans les zones avoisinant Fukusima ou Tchernobyl. Par ailleurs, les chercheurs estiment que, connaissant cette spécificité, il serait désormais plus facile d'étudier le comportement des cellules souches et de trouver des moyens pour les protéger contre les radiations.