Cesare Ragaglini, ambassadeur italien à Moscou, a indiqué dans une interview au quotidien Corriere della Sera qu'au cours du référendum criméen en 2014 les gens avaient voté premièrement pour l'indépendance de la péninsule. En répondant à la question d'un journaliste qui a qualifié l'adhésion de la presqu'île à la Russie d'«annexion et de violation du droit international», M.Ragaglini a souligné que «la Crimée n'a pas été le premier pays qui a voté pour son indépendance en Europe».
«Personne ne nie le droit d'un État souverain à rejoindre une organisation internationale, mais il ne fait aucun doute que les négociations de l'UE avec l'Ukraine avaient de fortes motivations politiques: elles étaient une tentative claire de sortir Kiev de l'influence historique de la Russie. Si cela était le but, l'UE n'a pas réussi à le faire», a noté l'ambassadeur.
La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage de la crise politique en Ukraine consécutive au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, dont les résultats ne sont pas reconnus par Kiev et ses partenaires occidentaux, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur du rattachement à la Russie.