Des élections présidentielle et législatives pourraient se tenir en Libye au printemps 2018, a annoncé mardi l'Élysée à l'issue d'une rencontre des deux principaux rivaux dans la crise libyenne, le chef du gouvernement de Tripoli Fayez al-Sarraj et l'homme fort de l'est Khalifa Haftar, organisée sous l'égide du Président Emmanuel Macron au château de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), près de Paris.
Pour un retour de la stabilité en Libye, rencontre de haut niveau aujourd'hui autour d'@EmmanuelMacron. pic.twitter.com/VOMLTNpqb0
— Élysée (@Elysee) 25 juillet 2017
«Nous prenons l'engagement solennel d'œuvrer pour la tenue des élections présidentielles et parlementaires dès que possible à compter du 25 juillet 2017, en coopération avec les institutions concernées et avec le soutien et sous la supervision des Nations Unies», ont notamment indiqué les deux responsables dans leur déclaration conjointe.
Ils ont l'intention de réunir les institutions militaires et sécuritaires du pays «afin de se coordonner dans la lutte contre le terrorisme, d'assurer le contrôle des flux migratoires qui transitent par le territoire libyen, de sécuriser et de contrôler les frontières et de lutter contre les réseaux criminels organisés, qui instrumentalisent la Libye et qui déstabilisent la Méditerranée centrale».
Six ans après l'intervention internationale qui s'est terminée par le renversement et la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, livrée aux milices formées d'ex-rebelles.
Deux autorités se disputent actuellement le pouvoir en Libye. Le Gouvernement d'union nationale, dirigé par Fayez Sarraj, siège à Tripoli. Le parlement de Tobrouk, dans l'est du pays, dirigé par Aguila Salah Issa est soutenu par l'armée du maréchal Khalifa Haftar.