Près de 6.000 spécialistes du monde entier se sont rassemblés le 23 juillet au Palais des Congrès à Paris pour l'ouverture de la 9e Conférence internationale de recherche sur le sida (IAS). Hélas pour les Français, Emmanuel Macron n'a pas pu arriver à la cérémonie.
Les associations de lutte contre le sida, notamment Coalition Plus, Act-Up Paris et Aides, avaient regretté l'absence du Président à la conférence, signe selon elles d'un «désengagement de la France» «comparable à celui de Donald Trump», indique l'AFP.
Pendant la session d'ouverture de la conférence, plusieurs militants ont manifesté avec des pancartes «Shame on Macron!» (Honte à Macron)…
"SHAME ON MACRON"! Coupes budgétaires, baisse de l'APD.. A l'#IAS2017 @assoAIDES @actupparis @CoalitionPLUS &friends manifestent leur colère pic.twitter.com/wNY4GOJy0U
— Association AIDES (@assoAIDES) 23 июля 2017 г.
"Shame on Macron" where is the president? Where is the French leadership to end the epidemic on #HIV? #IAS2017 @Elysee @agnesbuzyn pic.twitter.com/VNMIX4ylVR
— Aurelien Beaucamp (@aurebeaucamp) 23 июля 2017 г.
…«Où est le Président? Où est le leadership français pour mettre fin à l'épidémie du sida?»…
…et ont crié «Macron, complice du sida!» au moment où la ministre de la Santé Agnès Buzyn allait prendre la parole
Les militants accusent les autorités françaises d'avoir gravement baissé l'aide publique au développement (APD) et de faire des économies au service de choses moins importantes pour le peuple:
Protestation "Shame on Macron" devant l'absence du Président français à #IAS2017 pic.twitter.com/Lko1QfHRYM
— Paul Benkimoun (@PBenkimoun) 23 июля 2017 г.
Il faut couper le budget de tous les projets importants et faire des économies, à consacrer aux JO, logements pour 15M clandestins…
— BIM Source FR (@BIMsourceFR) 23 июля 2017 г.
Toujours selon l'AFP, après ces critiques, le président de la République a ajouté à son agenda une rencontre avec des acteurs de la lutte contre le sida, lundi à 16h30.
La conférence a appelé le président américain à maintenir les aides du pays.
«Les Américains représentent un financement essentiel dans ce domaine et nous avons besoin qu'ils restent engagés», a déclaré la chercheuse Linda-Gail Bekker, présidente de la Société internationale du sida (IAS) et la coorganisatrice de la conférence avec l'agence française ANRS.
Dans le cas contraire, cela se traduirait par des morts et des nouvelles contaminations supplémentaires, a-t-elle averti: «Des coupes draconiennes dans la recherche et le financement de la lutte contre le sida seraient une catastrophe que nous ne pouvons pas nous permettre».
Les Etats-Unis sont historiquement le plus gros contributeur à la lutte contre le sida. En outre, ils représentent plus des deux tiers des financements gouvernementaux internationaux. L'an dernier, ils ont consacré 4,2 milliards d'euros à des programmes de lutte contre le sida, très loin devant le Royaume-Uni (645,6 millions) et la France (242,4 millions).