Le gouvernement syrien n'a pas utilisé d'armes chimiques depuis avril dernier, quand les États-Unis avaient effectué une frappe contre une base aérienne syrienne située aux alentours de la ville de Homs, a déclaré dimanche le chef d'État-Major américain des armées, Joseph Dunford.
«J'aime croire que le Président syrien Bachar el-Assad a reçu fort et clair le message que toute utilisation d'armes chimiques est inacceptable et qu'il y aura des conséquences en cas d'utilisation d'armes chimiques contre son propre peuple. Le temps nous le dira. Il n'en a pas utilisé depuis ce jour-là», a-t-il précisé lors du Forum sur la sécurité d'Aspen dans l'État de Colorado.
Le 4 avril dernier, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
La base aérienne syrienne de Shayrat a été visée par 59 missiles américains dans la nuit du 6 au 7 avril. Selon les États-Unis, cet aérodrome a servi de point de départ pour les avions syriens qui ont attaqué l'opposition à Khan Cheikhoun. Washington a tiré ses missiles sans attendre les résultats de l'enquête.