Newsweek a supprimé des articles diffamant l'ex-rédacteur de Sputnik William Moran et affirmant que Sputnik News était de mèche avec la campagne de Donald Trump.
«L'affaire a été réglée à l'amiable et à ma satisfaction. Après le règlement, Newsweek a enlevé deux articles d'Eichenwald, «Dear Donald Trump and Vladimir Putin, I am not Sidney Blumenthal» (Cher Donald Trump et Vladimir Poutine, je ne suis pas Sidney Blumenthal) et «How I Got Slimed by Russian Propagandist Site Sputnik» (Comment j'ai été éclaboussé par le site de propagande russe Sputnik). En ce qui concerne les questions possibles sur les termes de l'accord, je ne les commenterai pas. Les parties ont convenu que les conditions seront gardées confidentielles», a déclaré l'ex-employé de Sputnik.
Une vingtaine de minutes après la publication de l'article sur le site de Sputnik, M.Moran a rapidement réalisé l'erreur et décidé de supprimer l'article qui en une vingtaine de minutes avait déjà recueilli un millier de vues.
Le tweet de WikiLeaks a été porté à l'attention de Donald Trump, alors candidat républicain, qui l'a cité le même jour lors d'un rassemblement d'électeurs. Kurt Eichenwald a remarqué ce fait et a conclu que Sputnik et M.Trump se coordonnaient ou même recevaient des instructions en même temps du Kremlin. Le journaliste affirmait que cette conclusion avait été aussi acceptée par le renseignement américain.
Le journaliste de BuzzFeed John Passantino a prouvé que Donald Trump et le rédacteur de Sputnik avaient cité le même Tweet erroné, propagé largement sur Internet. Des doutes quant à la théorie du complot, inventée par M.Eichenwald, ont été aussi exprimés par les médias fustigeant généralement la Russie. Les journalistes ont restauré la suite des événements et démontré que le candidat n'avait pas cité l'article de Sputnik, mais avait lu littéralement le même malheureux tweet.
Watch Trump read the fake email yourself, its identical to viral tweet that went out 4 hours before Sputnik pick up https://t.co/zIkUpx2Vsn
— Jon Passantino (@passantino) 11 октября 2016 г.
Initialement, l'agence Sputnik a congédié M.Moran pour des erreurs éditoriales, puis, après avoir examiné sa situation, l'a invité à reprendre son poste, ce qu'il il a refusé. L'ex-journaliste a obtenu un diplôme d'avocat et il a désormais l'intention de traiter les cas de diffamation.