Budapest soutiendra Varsovie dans sa lutte contre «l'Inquisition européenne» dans le cas où l'Union européenne imposerait des sanctions au gouvernement polonais, a déclaré aujourd'hui, 22 juillet, le Premier-ministre hongrois, cité par la Deutsche Welle. Il a de même ajouté que son pays fera tout son possible pour empêcher Bruxelles d'imposer des sanctions.
«L'offensive de l'inquisition contre la Pologne échouera, parce que la Hongrie utilisera toutes les possibilités légales de l'Union européenne pour démontrer sa solidarité avec la Pologne», a déclaré le chef du gouvernement hongrois, Victor Orban, cité par la DW.
Plus tôt aujourd'hui, la réforme judicaire controversée a été approuvée par le Sénat polonais en dépit des manifestations massives dans le pays et des menaces de sanctions de la part de l'Union européenne. La loi entrera en vigueur si elle est signée par le Président, Andrzej Duda qui a 21 jours pour le faire. Le Président peut également opposer son veto à ce document ou l'envoyer pour examen à la Cour constitutionnelle. Selon un sondage mené le 21 juillet pour le canal TVN, 55 % des Polonais estiment que M. Duda doit utiliser son droit de veto.
Le 19 juillet le 1er vice-Président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré que l'UE lancerait une procédure contre la Pologne afin de s'opposer aux violations de la législation européenne dans ce pays. Selon lui, si cette réforme entre en vigueur, la Cour de justice de l'Union Européenne pourrait se prononcer en faveur de sanctions contre Varsovie.