Rappelons que Siemens a annoncé vendredi la réduction de certaines de ses activités en Russie après avoir découvert que quatre turbines destinées à un projet mis en place dans la région de Krasnodar avaient été livrées en Crimée et ce à son insu.
«C'est drôle de l'entendre. Je ne sais pas pour quelles raisons l'histoire autour de ces turbines que du point de vue technologique notre pays fabrique lui-même enfle à ce point. On dirait que quelqu'un veut encore une fois attirer l'attention sur notre péninsule. Ici, il n'y a même pas de précédent pour Siemens. Comment peuvent-ils retirer l'équipement fabriqué dans notre pays? Je vous le dis officiellement: les turbines livrées en Crimée ne sont pas d'origine allemande — comme l'affirment certains médias —, mais russes», a déclaré à Sputnik M.Cheremet, qui avait occupé par le passé le poste de premier vice-premier du gouvernement criméen.
Selon ce dernier, il faut mettre un terme aux discussions sur les turbines, car elles sont fabriquées en Russie. «Nous sommes une puissance spatiale et sommes en mesure de fabriquer nous-mêmes des turbines à gaz hautement efficaces. Tout cela est une pression exercée sur notre pays, sur la péninsule et sur les habitants de la Crimée», estime-t-il.
Aux yeux de Mikhaïl Cheremet, la position du groupe allemand est dictée par des pressions subies par des parties hostiles à la Russie.
«Malheureusement, il est évident qu'il s'agit là d'un nouveau cas de chantage et de pressions», a-t-il constaté.
Il est autant plus étonnant de voir quelle importance l'Occident accorde aux turbines en Crimée si l'on se souvient qu'il s'en était complètement distancié lors du blocus énergétique imposé par Kiev à la péninsule en novembre 2015. Aucune condamnation de Kiev n'avait alors suivi, a pointé le député.
Les turbines en question ont été fabriquées dans la région de Leningrad par la joint-venture de Siemens et de Silovye machiny (35%).