La fraction GUE/NGL exige que Bruxelles condamne les activités qui font la propagande de l'idéologie nazie, et décrète des sanctions économiques contre les pays baltes qui soutiennent ces actions. Jiří Maštálka souligne que cette résolution sera présentée au Parlement européen cet automne.
«Sanctionner les pays baltes via la Commission européenne est une mesure adéquate. Par exemple, ils pourraient être privés de fonds européens. Bruxelles ferme actuellement les yeux sur la montée en puissance des sentiments fascistes en Europe. Cela ne concerne pas seulement les pays baltes mais également l'Ukraine, a ajouté Jiří Maštálka. L'adoption de cette résolution nécessitera le soutien des députés d'autres groupes politiques. Cependant, même si elle n'était pas approuvée, notre initiative serait un geste politique notable. Car tous ceux qui refuseront de l'adopter devront argumenter leur position et expliquer pourquoi ils ne voient aucune menace dans le néonazisme.»
Les organisations antifascistes qui œuvrent dans les pays baltes soutiennent totalement cette initiative des députés européens. Janis Kuzins, chef de l'Association contre le nazisme, note que la mise en œuvre de telles initiatives sera évoquée prochainement à Budapest où se rencontreront les représentants des principaux partis européens de gauche.
«Les associations ont besoin de l'aide des forces politiques dans la lutte contre le renforcement permanent des positions des radicaux de droite. Par exemple, cette année, nous nous sommes adressés à l'ambassade d'Allemagne en Lettonie pour exiger des sanctions contre Riga. Mais nous n'avons reçu aucune réponse», note Janis Kuzins.
Les extrémistes de droite ont commencé à renforcer leurs positions dans les pays baltes après la chute de l'URSS. Le président du Comité antifasciste letton Joseph Koren souligne qu'après leur sortie de l'Union soviétique, les pays baltes se sont efforcés de se distancer de leur passé. Au final, les soldats soviétiques ont été qualifiés de criminels alors que les anciens collaborationnistes sont tout à coup devenus des libérateurs. Selon lui, ce problème touche avant tout la Lettonie dont certains représentants officiels participent à ce genre d'activités.
Joseph Koren note qu'après la chute de l'URSS, certaines organisations ont été soutenues par les Lettons qui avaient émigré en Amérique à la fin de la Seconde Guerre mondiale par crainte des représailles de la justice. Aujourd'hui, certains d'entre eux sont revenus et tentent de réhabiliter leurs parents qui ont combattu du côté de l'Allemagne nazie.
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