Ce chiffre ne paraît pas élevé en soi mais constitue tout de même un très sérieux signal pour la Lettonie, pays de seulement 700 000 habitants. Le soutien notable aux sentiments néonazis n'est pas seulement dû aux humeurs antirusses actuelles, mais également aux réalités politiques intérieures.
La rhétorique antirusse et le soutien de l'idéologie nazie en Lettonie montent en puissance. Comme l'a noté le maire de Riga Nil Ouchakov, si moins de 900 personnes avaient participé à la marche des légionnaires SS en 2016, ils seront plus de 3 000 en 2017.
Ce n'est pas la première année que ce rendez-vous néonazi se tient en Lettonie. Les autorités du pays soutiennent les sentiments nationalistes et n'interdisent pas la marche. Le parti Alliance nationale, qui fait partie de la coalition parlementaire au pouvoir, joue le rôle de principal superviseur de telles manifestations.
La marche vers le monument de la Liberté consacrée aux soldats de la légion volontaire lettonne, qui a collaboré avec l'Allemagne nazie et faisait partie des troupes SS, n'est que l'une des activités des néonazis dans ce pays balte. Chaque année; la Lettonie organise le 11 novembre des marches aux flambeaux, auxquelles près de 20 000 nationalistes ont participé l'an dernier. Chaque année, ils ont de plus en plus nombreux. Le problème de la renaissance du nazisme devient un sérieux défi non seulement pour la Lettonie, mais surtout pour toute la communauté européenne dont les pays baltes estiment faire partie.
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