Les autorités turques ont fourni à Berlin une liste de plus de 680 sociétés allemandes qu'elles soupçonnent d'entretenir des liens avec des terroristes, ce qui multiplie par plus de 10 le chiffre initial annoncé par certains médias allemands, selon une source au sein des services de sécurité du pays.
Pourtant, le jeudi 20 juillet, le vice-Premier ministre turc Mehmet Simsek avait écrit sur sa page Twitter que cette information était «absolument fausse».
Auparavant, Ankara a transmis à Berlin une liste de 68 personnes et entreprises, dont le constructeur automobile Daimler et le groupe chimique BASF (Badische Anilin- & Soda-Fabrik). Comme l'affirment les autorités turques, les sociétés en question soutiennent le prédicateur Fethullah Gülen qu'Ankara considère comme impliqué dans le coup d'État de juillet 2016 en Turquie.
Les relations politiques entre les deux pays restent tendues après l'arrestation du directeur de la filiale turque de l'organisation Amnesty International, ainsi que de cinq autres militants des droits de l'Homme, dont un ressortissant allemand, par Ankara et aux affirmations de cette dernière selon lesquelles l'Allemagne est devenue le principal pays-refuge pour les terroristes recherchés par la Turquie.