Plusieurs géants allemands sont apparus pour la première fois dans la liste des personnes physiques et organisation soupçonnées de soutenir le terrorisme qu'Ankara a transmis à Berlin, a signalé l'hebdomadaire allemand Die Zeit.
La liste mentionne 68 personnes et entreprises, y compris le constructeur automobile Daimler et le groupe chimique BASF (Badische Anilin- & Soda-Fabrik). Comme l'affirment les autorités turques, les sociétés en question soutiennent le prédicateur Fethullah Gülen qu'Ankara considère comme impliqué dans le coup d'État de juillet 2016 en Turquie.
L'Office fédéral allemand de police criminelle (BKA) a demandé à la Turquie une explication justifiant l'élargissement de la liste, mais la réponse n'a pas encore été reçue.
Ankara accuse Fethullah Gülen, prédicateur musulman qui réside aux États-Unis depuis 1999, d'avoir orchestré la rébellion avortée du 15 juillet 2016 qui a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, et plus de 2.000 blessés. Les autorités turques demandent avec insistance à Washington d'extrader M.Gülen.