Le chef du Centre de recherche pour le Moyen-Orient à Riyad, Anwar Ishki, a expliqué à Sputnik la récente déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, sur la nécessité de la résolution de la crise qatarienne dans golfe Persique.
Selon lui, «le désir d'al-Jubeir de résoudre la crise à l'intérieur du golfe Persique montre que le royaume [saoudien, ndlr] ne veut pas d'ingérence d'États étrangers dans le conflit. Probablement, le royaume ne veut pas discuter de tous les aspects de sa confrontation avec le Qatar sous le regard du monde pour ne pas le traduire devant la justice internationale».
L'expert saoudien estime que ce sont les Qatariens qui exerceront une pression sur leur gouvernement et le forceront à faire des concessions.
Quant à la déclaration du chef de la diplomatie émiratie, Anwar Mohammed Qarqash, qui appelle les pays étrangers à faire pression sur le Qatar, elle prouve, selon le journaliste qatari Saleh Gharib, que les Émirats sont incapables d'influer sur le Qatar.
«Il existe des preuves de tentatives de piratage du site de la Qatar News Agency. Par cette cyberattaque et le désir d'impliquer la communauté internationale dans ce conflit les Émirats reconnaissent leur impuissance à influencer le Qatar», a-t-il précisé.
Selon le journaliste qatari, les prises de positions différentes de deux ministres prouvent tout simplement que ces pays utilisent leurs propres méthodes.
«Ce n'est qu'un échange de messages entre politiciens. L'Arabie saoudite elle-même est accusée de terrorisme, ce qui est confirmé par la soi-disant loi JASTA [Justice Against Sponsors of Terrorism Act, qui permet à la justice US de poursuivre des États étrangers pour terrorisme, ndlr]. En même temps la question du soutien du terrorisme par le Qatar est activement discutée dans le royaume, il y a une discussion sur l'interdiction d'entrer des Qatariens dans le royaume pour faire la Oumra [pèlerinage à La Mecque, ndlr]», a-t-il conclu.