La cyberattaque contre l'agence de presse gouvernementale du Qatar, à l'origine de la crise dans la région, a été orchestrée par les Émirats arabes unis, écrit le quotidien Washington Post en se référant à ses sources dans le renseignement américain..
Le conflit entre le Qatar et ses voisins dans la région a commencé une semaine après le sommet entre les pays du Golfe persique et les États-Unis à Riyad, lorsque l'agence de presse du Qatar a publié un discours au nom de l'émir qui soutenait l'idée de reprendre le dialogue avec l'Iran.
Le quotidien écrit que les experts du renseignement américain, après avoir analysé les informations, ont confirmé que des membres haut placés du gouvernement émirati avaient discuté le 23 mai du plan de la cyberattaque et de sa réalisation.
L'attaque s'est déroulée le 24 mai, écrit le journal, sans toutefois préciser si c'étaient les Émirats qui l'avaient directement réalisée ou s'ils avaient chargé un tiers de son exécution.
Auparavant, le ministère qatari des Affaires étrangères a annoncé que certains pays arabes étaient impliqués dans la cyberattaque, sans préciser de quels pays il s'agissait.
L'ambassadeur des Emirats arabes unis aux États-Unis, Youssef Al-Otaiba, a rejeté toutes les accusations du quotidien américain.
«L'information du Washington Post est fausse. Les Émirats arabes unis n'ont joué aucun rôle dans la cyberattaque mentionnée dans cet article», a déclaré le diplomate sur le compte Twitter de l'ambassade émirati aux États-Unis.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien. Le Qatar, qui a le soutien de la Turquie, rejette fermement ces allégations.
Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera. Doha, à son tour, a qualifié les requêtes d'irréalistes et a appelé à les réviser.