«Nous avons vu ces menaces inacceptables contre notre collègue, j'espère qu'il s'agit d'un événement unique et que cela ne se reproduira pas», a-t-il déclaré aux journalistes.
Jeudi 13 juillet, le parti au pouvoir Droit et justice (PiS) a publié un projet de loi portant sur la démission des juges de la Cour suprême, à l'exception de ceux qui doivent rester sur décision du ministre de la Justice. L'opposition a condamné le document, le qualifiant de «déclaration de coup d'État».
Le même jour, Bawolek a soulevé la question lors d'une réunion d'information de la Commission européenne et a demandé à un représentant du collège des commissaires de l'UE de décrire la situation de la démocratie en Pologne.
En particulier, elle a exprimé son étonnement par le fait que l'exécutif européen préférait faire des déclarations sur le Royaume-Uni, un pays quittant l'Union, plutôt que sur la Pologne, un membre qui, lui-aussi, pourrait la quitter, si la situation actuelle dans le pays n'était pas examinée par Bruxelles.
La crise constitutionnelle a éclaté en Pologne en décembre 2015, lorsque le Président Andrzej Duda a approuvé des modifications à la loi sur la Cour constitutionnelle, qui ont suscité des critiques de l'opposition. En janvier 2016, la Commission européenne a décidé d'entamer un dialogue avec Varsovie, afin d'éviter une violation des normes européennes.
En mars, le premier vice-président de la Commission européenne chargé de l'État de droit, Frans Timmermans, a demandé au Conseil de l'UE d'évaluer la situation concernant l'état de la démocratie en Pologne. Selon les responsables, un an de dialogue avec Varsovie n'a pas changé la situation et le gouvernement polonais a intensifié ses attaques contre la Commission européenne et ses représentants.