Toutes ces allégations de l'opposition syrienne radicale s'inscrivent bien dans le courant général de sa propagande, qu'il s'agisse du prétendu usage d'armes chimiques par Damas ou d'autres choses, a déclaré à Sputnik Boris Dolgov, du Centre russe des études arabes et islamiques.
«Ce ne sont que des accusations tout à fait absurdes. Il suffit de rappeler les mises en scènes dérisoires montrant des "Casques blancs" portant des victimes d'une attaque chimique, mais n'ayant pas eux-mêmes de masques à gaz. Quoi qu'il en soit, cela a donné un prétexte aux militaires américains pour frapper une base aérienne en Syrie», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les accusations de l'opposition ne reposaient que sur les témoignages de certains individus dont les noms sont notoirement inventés et qui parlent d'une usine de fabrication de missiles balistiques où ne cessent d'arriver des camions chargés de produits secrets et où sont présents des spécialistes syriens, russes et même nord-coréens.
«Cette information est reproduite dans les médias américains sous une lumière un peu différente et ceci, pour argumenter une nouvelle frappe contre la Syrie, contre ses structures militaires, contre la Syrie de Bachar el-Assad. C'est le premier objectif de ces allégations parfaitement absurdes et gratuites», a expliqué M.Dolgov.
Selon ce dernier, leur deuxième objectif est de confronter la Russie et les États-Unis. Il s'agirait d'une tentative de lier la Russie à la Corée du Nord en affirmant qu'ils aident tous deux l'Iran à fabriquer des missiles sur le territoire de la Syrie.
«Pire, c'est une tentative de présenter l'Iran, la Russie, la Corée du Nord et la direction syrienne comme un groupe diabolique ambitionnant une frappe balistique contre les États-Unis et l'Occident en général. C'est une tentative de présenter ces quatre pays comme des agresseurs qu'il faut punir à tout prix», a relevé l'analyste, estimant qu'il s'agissait bel et bien d'un appel adressé à Washington afin qu'il poursuive sa politique antirusse, anti-syrienne et anti-iranienne.
D'après Emad Abshenas, rédacteur en chef de l'Iran Press, pour que la société américaine croie à tous ces contes à dormir debout, l'Iran, la Russie et la Corée du Nord sont présentés comme un front uni et travaillant de concert à la fabrication de missiles balistiques sur le territoire syrien.
«L'objectif en est de faire pression sur l'Iran et la Russie, acteurs clés et principaux alliés de la Syrie dans la lutte contre le terrorisme dans la région», a conclu l'expert iranien.
La presse américaine et israélienne ne cesse d'écrire sur «une station de recherche en armes chimiques et balistiques gérée par l'Iran sur le sol syrien» et située dans une vallée «de l'enfer», entre les provinces de Hama et de Tartous, près de la frontière avec le Liban.