La Commission de la réglementation de la Chambre des représentants du Congrès américain a rejeté mercredi l'amendement à la loi sur les pouvoirs dans le domaine de la défense nationale pour 2018, soumis par le Pentagone pour bloquer l'initiative de création d'un corps spatial américain. Ce faisant, elle a donné le feu vert à ce projet qui sera manifestement soutenu par tout le parlement américain.
Le corps spatial sera intégré à l'armée de l'air mais existera de facto comme une entité à part. Ses concepteurs tracent un parallèle avec le statut du corps d'infanterie de marine, qui fait nominalement partie de la marine américaine. La nouvelle unité aura son propre chef d'état-major ayant un statut équivalent au chef d'état-major de l'armée de l'air et membre du comité unifié des chefs d'état-major. Il sera nommé tous les six ans et sera subordonné au ministre de l'armée de l'air.
A première vue cette idée s'inscrit parfaitement dans les attentes des généraux américains. Cela semble être un bon moyen d'obtenir un financement supplémentaire du Congrès. Mais au Pentagone, notamment au sein de l'armée de l'air, il existe déjà des unités chargées de l'espace, c'est pourquoi James Mattis a qualifié de «prématurée» la création d'un corps à part. Il a souligné qu'actuellement le Pentagone travaillait déjà activement à l'amélioration de la coordination et de l'intégration de toutes les forces armées. Alors que la création de nouvelles unités conduira au contraire, selon lui, à une «approche plus étroite et locale des opérations spatiales au lieu d'une approche complexe».
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