Moscou: Washington empêche «désespérément» l’enquête de l’OIAC sur la base de Shayrat

© AFP 2024 Omar haj kadourA Syrian man collects samples from the site of a suspected toxic gas attack in Khan Sheikhun, in Syria’s northwestern Idlib province, on April 5, 2017.
A Syrian man collects samples from the site of a suspected toxic gas attack in Khan Sheikhun, in Syria’s northwestern Idlib province, on April 5, 2017. - Sputnik Afrique
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Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les États-Unis «empêchent désespérément» les experts internationaux de l’OIAC et de l’Onu d’enquêter sur la base aérienne Shayrat en Syrie, malgré l'invitation officielle des autorités syriennes.

Le directeur du département de «non-prolifération et de contrôle des armements» au ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Oulianov, a accusé les autorités américaines d’empêcher les experts internationaux d’enquêter sur l’attaque chimique de Khan Cheikhoun.

«La simple logique dicte que dans ce cas, Washington devrait insister sur une visite d'urgence des experts des Nations unies et de l'OIAC sur la base de Shayrat pour dénoncer Damas au niveau international pour la violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et empêcher ainsi une "nouvelle utilisation par le régime d'Assad des armes chimiques contre son propre peuple". Mais non, les États-Unis empêchent désespérément les visites du personnel international sur la base aérienne, en dépit de l'invitation par le gouvernement syrien et de sa volonté de garantir la sécurité du voyage», a déclaré Oulianov.

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Une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib début avril a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

Les États-Unis ont tiré, dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles Tomahawk contre la base aérienne syrienne de Shayrat, qui, selon Washington, aurait servi de point de départ pour les avions syriens ayant attaqué des groupes d'opposition à Khan Cheikhoun. Moscou a vivement critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves de l'implication de Damas dans cette attaque présumée.

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En 2013, Damas a accepté de placer l'ensemble de ses armes chimiques sous contrôle international en vue de leur élimination. Trois ans plus tard, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a annoncé que toutes les armes chimiques en possession du gouvernement syrien avaient été détruites.

Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

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