Les États-Unis ont refusé de soutenir la proposition du gouvernement syrien sur l'envoi à Khan Cheikhoun d'experts chargés d'identifier les responsables de l'attaque aux armes chimiques survenue en avril 2017 dans cette ville syrienne, a indiqué le 3 juillet le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faiçal Mekdad.
Quant à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC, ndlr), elle n'a pas la possibilité d'envoyer ses spécialistes sur le terrain et son enquête a été menée en Turquie, un pays hostile à Damas, a souligné M. Mekdad.
«L'OIAC n'était pas présente dans la ville de Khan Cheikhoun et Washington a rejeté nos propositions visant à envoyer un groupe d'experts à Khan Cheikhoun», a déclaré le diplomate syrien.
L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).