Après la publication par l'OIAC d'un rapport confirmant l'utilisation du gaz sarin contre un village du nord de la Syrie en avril dernier, le ministère syrien des Affaires étrangères a fustigé l'organisation pour avoir mené l'enquête en Turquie.
«L'OIAC a mené l'enquête sur Khan Cheikhoun en Turquie, dans un État ennemi de la Syrie… Les "témoins" de Khan Cheikhoun ont été envoyés en Turquie par les terroristes», a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad.
L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé des armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).