Selon les activistes, des milliers de civils ont été tués depuis le début de l'opération militaire en mars 2016. Les militants insistent sur une enquête internationale rigoureuse qui permettra d'identifier les responsables des crimes de guerre.
Dans le même temps, le prix que les civils ont dû payer pour la libération de la ville des terroristes est passé sous silence. C'est pourquoi Amnesty International a appelé à mener une enquête indépendante sur les crimes commis aussi bien par les terroristes que par les militaires irakiens et les forces de la coalition internationale.
«Il est nécessaire de créer une commission indépendante qui garantira une enquête impartiale sur tous les cas de violations du droit international, en présence de preuves tangibles, et diffusera ses résultats», indique le rapport de l'organisation.
D'après AI, plus de 5.800 civils ont été tués dans une «série d'attaques impitoyables et illégales» de la coalition et des forces gouvernementales entre le 19 février et le 19 juin 2017 seulement.
«L'ampleur des pertes parmi les civils durant l'opération militaire pour reprendre le contrôle de Mossoul doit être immédiatement reconnue publiquement au plus haut niveau gouvernemental en Irak et dans les pays qui font partie de la coalition menée par les USA», a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches d'Amnesty International pour le Moyen-Orient.
Les organisations des droits de l'homme accusent également les alliés d'avoir refusé de changer de tactique quand les djihadistes ont commencé à utiliser les civils comme bouclier humain.
Rien qu'en mars 2017, les bombardements ont causé la mort de 260 civils. Alors que les terroristes de Daech ont tué 119 personnes, rapporte The Independent, se référant au Syrian Network for Human Rights.
Le commandement américain ne reconnaît la mort que de 200 civils, selon le général Stephen Townsend qui commande l'opération internationale contre Daech en Irak et en Syrie.
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