Le nouveau reportage de la chaîne russe présente les preuves de tortures infligées à deux frères, tués par des militaires. Malgré ces pratiques, les États-Unis et d'autres pays de la coalition qui soutiennent Bagdad dans l'opération pour libérer Mossoul continuent de collaborer avec les unités de l'armée irakienne qui ont entaché l'honneur de l'uniforme. Saad al-Mouttalibi, directeur adjoint du conseil de sécurité de Bagdad, a déclaré que les autorités menaient une enquête au sommet mais précisé que les combattants de la division de réaction rapide avaient été formé par des Américains proche du commandement US — et qu'à ce titre ils jouissaient d'une certaine immunité.
Les soldats soupçonnaient les deux hommes interpellés d'appartenir à l'État islamique. Or, d'après le service frontalier de l'Irak, ces frères étaient des civils et ne faisaient pas partie de Daech: l'un vendait des voitures, l'autre possédait un magasin. Les deux sont décédés des suites des tortures.
D'après le correspondant de RT Mourad Gazdiev, "les agissements des militaires irakiens sont comparables à l'Inquisition". "Et ces gens sont des alliés des USA", ajoute-t-il.
Telle est la réalité dérangeante de la guerre contre le terrorisme. Selon la vision qu'ont de la lutte contre l'EI les militaires irakiens de la Division de réaction rapide, des suspects peuvent donc être sommairement torturés pour obtenir des aveux.
Ainsi, les USA continueront de collaborer avec ceux qui torturent et tuent leurs concitoyens, estimant que pendant la guerre les innocents souffrent et meurent de toute façon et que tous les moyens sont bons dans la lutte contre l'État islamique.
Par exemple, un avion américain a attaqué un bâtiment de Mossoul abritant plus de cent civils. L'Irak a d'abord nié ce bombardement puis en a accusé l'EI. En fin de compte le Pentagone a reconnu l'attaque mais a déclaré que le bâtiment s'était effondré par la faute des terroristes. Ce genre de dérapage se produit constamment.
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