Privée depuis deux ans du droit de vote au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), la Russie a jugé nécessaire d'éviter que cette mesure n'influence d'autres organismes du Conseil de l'Europe, indique un communiqué diffusé par le ministère russe des Affaires étrangères.
«La Russie appelle tous les membres des gouvernements et des parlements, des partis politiques et des sociétés civiles des pays membres du Conseil de l'Europe à ne pas laisser la crise de l'Assemblée s'étendre à d'autres structures du Conseil de l'Europe», précise le communiqué en question.
«Nous sommes convaincus que l'APCE, en tant qu'organe consultatif du Conseil de l'Europe, ne dispose pas de droits, ni de mandat pour agir de cette façon», relate le communiqué.
Après le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, l'APCE a adopté une résolution condamnant les actions de Moscou. Début janvier 2015, l'APCE a privé la Russie de son droit de vote, laquelle a réagi en suspendant son activité au sein de cette structure.
En réponse, la Russie, qui fait partie des pays contribuant le plus au financement du Conseil de l'Europe avec l'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni ou encore la Turquie, a pris la décision de bloquer complètement ses cotisations.