À l'heure actuelle, la Turquie a des problèmes sur pratiquement tous les volets de sa politique extérieure, a constaté avec amertume le leader de l'opposition turque, Kemal Kilicdaroglu dans un entretien avec Sputnik.
«Au lieu de pratiquer une politique conséquente et fiable sur la scène internationale, les autorités turques font reposer leur stratégie sur l'hostilité et les pressions, ce qui se solde par des tensions dans les relations d'Ankara avec le monde entier, qu'il s'agisse de l'Égypte, de la Syrie, de l'Irak, de la Libye ou même de l'Union européenne», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que le CHP avait pour objectif de mener une politique extérieure pacifique.
«Nous n'entendons pas nous ingérer dans les problèmes intérieurs du monde arabe au Proche-Orient. Nous n'avons pas non plus l'intention d'intervenir à titre de partie en conflit régional ni même d'en faire partie. Notre objectif est de jouer un rôle clé dans la résolution d'une telle crise», a souligné M.Kilicdaroglu.
Selon ce dernier, la politique de la Turquie au Proche-Orient s'est soldée par de graves pertes pour elle-même.
«Quand l'Égypte, les Émirats arabes unis et sept autres pays arabes sont intervenus contre le Qatar et ont exigé qu'il remplisse une série d'exigences, la Turquie a pris le parti du Qatar et a fait passer rapidement par le parlement l'envoi de ses militaires dans ce pays. […] Intervenant contre l'ensemble du monde arabe, la Turquie s'est ainsi retrouvée dans la position d'un pays qui attisait encore plus le conflit», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.