Au total, depuis le début de leur engagement contre Daech en septembre 2014, les Français ont effectué 1.307 frappes aériennes en Irak et Syrie. La coalition conduite par les États-Unis en a effectué globalement plus de 22.670 en Irak et 9.675 en Syrie, selon le Pentagone.
«Il y a d'abord eu la préparation de la bataille de Mossoul pour accompagner les forces de sécurité irakiennes, encercler la ville afin de couper tout renfort possible de l'extérieur: 300 frappes françaises ont accompagné ce premier succès», a déclaré le colonel français Patrik Steiger lors d'un point de presse.
Outre ses avions de chasse en Jordanie et aux Émirats ainsi que ses canons Caesar autour de la ville de Mossoul, la France a engagé son porte-avions Charles de Gaulle en Méditerranée orientale, de septembre à décembre 2016.
Entre le 28 juin et le 4 juillet, les avions français ont encore effectué quatre frappes dans le secteur de Mossoul et quatre dans celui de Raqa, fief de Daech en Syrie, a-t-il précisé.
Le colonel Steiger a cependant mis en garde contre des annonces prématurées de libération de Mossoul. «Il reste un kilomètre carré mais c'est ce qui restait à Syrte et à Benghazi (en Libye) et il a fallu des mois pour les prendre», a-t-il souligné.
Le 18 juin 2017, l'armée irakienne a lancé l'assaut sur la vieille ville de Mossoul, toujours contrôlée par les djihadistes de Daech. Située sur la rive occidentale du Tigre, qui coupe la cité en deux, la vieille ville, dernier bastion du groupe terroriste à Mossoul, est un dédale de petites rues densément peuplées. L'avancée des blindés y est impossible et l'usage d'armes lourdes risque de mettre en péril la population civile.