Les forces armées arméniennes ont ouvert le feu contre des localités sur la ligne de contact dans la région contestée du Haut-Karabakh, il y a des morts et des blessés, a annoncé mardi le service de presse du ministère azerbaïdjanais de la Défense.
«À l'heure actuelle, des localités près du village d’Alxanli, du district de Fizuli, sont bombardées par l'artillerie. Il y a des morts et des blessés parmi les villageois, le nombre exact de blessés est inconnu pour le moment», a déclaré le ministère.
À son tour, le ministère de la Défense de la République d'Artsakh, la république non reconnue du Haut-Karabakh, a accusé mardi l'Azerbaïdjan d’avoir utilisé pour la première fois depuis 2016 des lance-roquettes multiples.
«Le 4 juillet, l’ennemi a continué à violer le cessez-le-feu sur la ligne de contact artsakho-azerbaïdjanaise tout en utilisant différents mortiers, et aux environs de 20h20 [heure locale, ndlr] dans la direction sud, il a également utilisé des systèmes LRM TR-107. C’est la première fois depuis l’aggravation d’avril 2016 que les forces armées azerbaïdjanaises utilisent ce genre d'armes», précise un communiqué.
Selon le service de presse du ministère du Haut-Karabakh, il a déjà informé les organisations internationales et a mis en garde l'Azerbaïdjan contre une réponse disproportionnée.
Le conflit du Haut-Karabakh a éclaté en février 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a annoncé son intention de se séparer de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Les hostilités dans le Haut-Karabakh ont fait environ 15.000 morts et ont contraint près d'un million de personnes à quitter leurs foyers.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France.
Au moins 33 personnes sont mortes dans ce regain de tension, d'après le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Selon les évaluations de l'Onu, environ 150.000 personnes résident dans la zone du conflit du Haut-Karabakh et risquent d'être forcées de quitter leurs foyers en cas d'aggravation de la situation et de reprise des hostilités dans la région.