Les tensions montent à nouveau dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, les deux parties s'accusant de violation du régime de cessez-le-feu.
Tandis que le ministère de la Défense de la république autoproclamée compte quatre soldats tués en deux jours, le département militaire azerbaïdjanais accuse le camp adversaire d'avoir violé le régime de cessez-le-feu à 126 reprises.
«Après les incidents létaux enregistrés hier et provoqués par les actions agressives de l'adversaire, le 17 juin à 9h40 [7h40 heure de Paris, ndlr], la partie azerbaïdjanaise a perpétré une nouvelle provocation dans la direction nord de la ligne de contact», indiqué le ministère du Haut-Karabakh dans un communiqué, ajoutant que cette attaque avait coûté la vie à un soldat.
Le ministère de la Défense de la république autoproclamée a en outre annoncé avoir riposté aux «actions perfides de l'adversaire».
Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré ce samedi avoir recensé 126 cas de violation du cessez-le-feu.
«Les formations des Forces armées arméniennes, se servant de mitrailleuses lourdes, ont violé à 126 reprises au cours de ces dernières 24 heures le régime de cessez-le-feu dans différentes directions», informe-t-il.
Le règlement pacifique du conflit fait l'objet de négociations menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France.
En avril 2016, les parties s'étaient également accusées d'actions offensives. Les combats qui ont suivi ont été les pires affrontements depuis le premier cessez-le-feu conclu en 1994.